Salut,
Je me ballade encore sur le forum, biensur mon anglais pour le moment ne me permet pas toujours de cibler mes pensees comme en francais mais je lis parfois des commentaires qui vont loin sur les motivations et les alternatives pour prolonger la vie: cachet, traitement, exercices physiques, operations,... bientot on en viendra peut etre a des implants ou a la robotisation.
Jusqu'ou pensez-vous aller pour prolonger votre vie ?
Que faites-vous deja ?
Les lois suivrons t'elles aussi vite ? La religion ......n'en parlons pas
Salut;
Pour ce qui est de la motivation, je pense que la vie doit se prolonger tant que l'envie est là. Cela reste toutefois vrai si l'on a a un moment aimé vivre, je crois que l'on a un devoir envers soi-même de tenir tête et de continuer à vivre, car l'on ne sait jamais si la personne que l'on sera demain ne sera pas bien contente à nouveau d'être là plutôt que d'avoir baissé les bras et accepté sa mort.
Cela étant dit, je pense que j'irais aussi loin que nécessaire pour prolonger ma vie (celle de la personne qui écrit ceci, mais aussi celle de la personne que je serais plus tard, etc.).
Actuellement, je suis en passe d'adopter un régime hypocalorique pour diverses raisons, dont la possibilité de prolonger mon espérance de vie. Je fais aussi du sport, et habite à la campagne. J'essaye aussi d'avoir une attitude cool face à la vie, ainsi que de me faire plaisir quand je m'en sens l'envie; le stress est un autre facteur à prendre en compte (encore que je n'aie pas besoin de me justifier pour me faire plaisir
)
J'ai également fait des études en biologie, et je cherche à m'insérer professionnellement dans un programme de recherche qui soit compatible avec la recherche anti-vieillissement. Et j'imagine que je mettrais autant d'argent de côté que possible, placé dans des investissements, pour "au cas où" - que ce soit si les traitements anti-vieillissement soient trop cher, ou simplement si un accident m'arrive ou que je me retrouve dans une situation où cet argent pourrait faire la différence entre la possibilité de continuer à vivre ou pas. Souscrire à un programme de conservation cryogénique pourrait faire partie de ces situations, et j'envisage de le faire de toute façon dés que j'aurais assez de réserves et un revenu stable.
Pour ce qui est des méthodes les plus extrêmes de prolongement de la vie, je suis d'accord et pas d'accord. D'accord parce que si l'on change trop, ce qui reste après ce n'est plus nous, juste un être qui est en quelque sorte "né" de nous. Il y a continuité, mais plus similarité.
Par contre je pense que tôt ou tard ce genre de méthode s'avérera nécessaire. Nous ne sommes pas adaptés, ni psychologiquement, ni physiologiquement, à vivre aussi vieux (disons au delà de 80 - 130 ans). Ce qui signifie que plus une personne deviendra agée (en années, pas en sénescence), plus il faudra "patcher" son organisme, et probablement aussi sa mémoire, son mental, pour qu'elle puisse continuer à vivre sainement. Il est alors nécessaire qu'il vienne un point où la personne est tellement soutenue, modifiée, réorganisée, par des moyens artificiels, qu'elle ne sera plus vraiment "humaine" non plus. Cela ne doit pas nécessairement être envisagé comme quelque chose qui nous pends au nez, mais dans le (très) long terme, c'est une certitude.
De plus, je suis curieux de savoir ce que cela ferait de pouvoir être autre qu'humain, et j'ai envie de continuer à grandir, à me développer, au delà de ce que je pourrais me permettre en restant juste dans ce corps. Peut-être qu'il sera possible de voir les deux côtés de la chose en même temps; par exemple, je peux imaginer que dans l'avenir, si cette option tient la route, de me faire copier, et de tirer à pile ou face laquelle des copies reste humaine, et laquelle évoluera. Actuellement, les deux possibilités m'intéressent, aucune ne serait un désagrément. Et si même devoir choisir me dérangerait alors, une autre possibilité à ajouter serait celle, pour les deux (ou plus) copies de rester fusionnées, cyber-télépathiquement, partageant leurs pensées, leurs sensations, quand elles en ont l'envie, et pouvant par là vivre dans la peau de l'autre lorsque cela leur botte.
A ce sujet, j'avais vu une idée qui ressemble beaucoup à cela, et qui en plus a l'avantage de régler l'éternel problème de savoir si faire une copie de soit puis mourir, c'est mourir ou pas; si la copie partage toujours les pensées de l'autre moitié, alors au pire ce n'est qu'une partie de soit qui meurt (pas top mais moins pire qu'une mort totale). Là où je l'avais vue exposée pour la première fois, cette idée, c'est dans un bouquin de Peter F.Hamilton, Rupture dans le réel.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas encore pour tout de suite, et je pense qu'on aura encore pas mal de temps pour voir venir ce genre de choix. Ce qui n'empêche pas d'y réfléchir dés à présent bien sûr, surtout que ça fait du bien d'un peu rêver à tout ça